
Hier après-midi, le docteur Aimé Cher a opéré une patiente alors qu’il se trouvait dans un état d’ébriété avancé. Le résultat s’avère dramatique.
13h45. Lucie, 29 ans, entre dans le bloc opératoire pour une intervention bénigne. Elle ne se doute pas que son chirurgien, le docteur Aimé Cher a plus d’un gramme d’alcool par litre de sang. Ni sa démarche chancelante, ni son haleine de brandy n’alerte ses collègues. « Il ne paraissait pas indisposé ou inapte au travail, enfin pas plus que d’habitude. » témoigne l’un des membres de la salle d’opération.
Un excès de zèle
Le docteur ne va pas rater son opération. Tous ses gestes sont réalisés avec soin, parfaitement exécutés. Où est le problème alors ? Le problème c’est qu’il opère Lucie pour toutes les interventions possibles et imaginables. Retrait des dents de sagesse, mise en place d’un anus artificiel et d’une hanche en plastique, pontage coronarien, gastrectomie, ablation des testicules, greffe d’un deuxième cœur et même ajout d’une sono dans le gros intestin…
Des infirmiers à la ramasse
Dans le bloc, personne ne semble s’apercevoir de la méprise du docteur. « Il donnait l’impression de savoir ce qu’il faisait, donc on a laissé couler » relate un infirmier. « Ce n’est pas courant autant d’opération sur le même patient mais bon… pourquoi pas. On s’est bien amusé, le docteur sait comment mettre l’ambiance. » raconte un autre. De son coté la pauvre Lucie se remet doucement de l’intervention mais se dit heureuse de sa nouvelle sonorisation.